Réalisme magique

De Eva Wissenz, 23. octobre 2018

 



Toute la période du futurisme est super intéressante, notamment toutes les rencontres et débats à Paris et à Florence. Valentine de Saint-Point a écrit à cette époque Le Manifeste de la Femme Futuriste - une perle oscillant entre vigueur sauvage et matraquage.

A cette époque aussi, les labyrinthes des fictions de Luigi Pirandello, cher Sicilien. Les architectures fermées de De Chirico. Les rêves de Magritte. Et l’univers des tarots de Niki de Saint-Phalle. Ou celui de Chagall. Et pendant ce temps, l’église de San Miniato al Monte, traverse le temps du haut de sa colline.

Tout ceci entre pour moi dans la catégorie du Réalisme Magique que l’histoire de l’art limite souvent à la littérature Sud-Américaine d’après-guerre, certains russes, et Faulkner.

"Et plus que de fable, c’est d’aventure dont nous avons besoin. Nous voulons la voir la vie la plus quotidienne et la plus normale comme un aventureux miracle : un risque permanent en même temps qu’un effort constant pour y échapper. C’est en ce sens que l’art doit dominer la nature, c’est en ce sens que nous avons parlé de "magie", et que nous avons appelé notre art le "réalisme magique."

Ce n’est que par l’art que l’homme peut ressentir de l’émerveillement vis-à-vis de tout ce qui l’entoure et auquel l’habitude le soumet ; après l’enfance, l’homme ne ressent plus ni émerveillement, ni surprise face à tout ce qui l’entoure, et il se tient là comme un aveugle. C’est ici que l’art entre en jeu.

Nous voulons la voir la vie la plus quotidienne et la plus normale comme un aventureux miracle." Massimo Bontempelli (1878-1960)

Bref, la Vie qui sort du récit.