Traversée #5bis - Fermeté (retour)

De Eva Wissenz, 28. mai 2017

 

Ah aha aha ah... suite de l’énergie "fermeté"... c’est vraiment génial !! Depuis que je mets des petits partages et des traversées ici je reçois des "réactions" en privé... Et je suis toujours si émerveillée de voir la demande latente de "jouer au gourou", la demande de "conseil" ou l’envie de me "conseiller". C’est hyper flatteur et surtout très drôle.

Exemples. Tu ne veux pas mettre tes messages en video les gens regarderaient plus ? Je voudrais t’organiser un atelier dans le sud, tu veux ? Pourquoi ne pas dire carrément d’où vient ton inspiration ? Arrête de te cacher, allez vas-y !

Mais zut à la fin. :-D

Je suis en pleine exploration et ça prend tout mon temps. Je vais ni vite ni lentement, je vais à mon rythme. Je cherche l’authentique plus que la reconnaissance vous voyez ? Je suis de plus en plus endormie au monde dit réel et vive au monde dit spirituel, goûtant la saveur des noces entre ces deux pôles qui fondent, eux aussi, comme neige au soleil.
Je ne peux plus RIEN faire comme avant. Alors je fais comme je sens. Tout est important et plus grand-chose en même temps, vous voyez ?
Je vis dans la beauté et l’harmonie, c’est fou. Bref, je suis bien et j’aime me sentir en lien avec les gens dans tout ce qui est échangé de bon coeur.
Émerveillement de la pluralité des fréquences, des expériences.

Alors oui, c’est vrai, il se passe des choses très fortes et je n’en tire aucune conclusion ni ne me sens investie de rien d’autre que la confiance partagée.

Alors ce désir de gourou (de chef, de parent...) se loge dans des trucs hallucinants, notamment ce besoin d’être approuvé-e/validé-e/vu-e par celui/celle qui "sait".

Allô ?!
Cela signiefierait que parce que je vis 2 ou 3 trucs magnifiques je serais quelque chose comme "mieux" qu’un-e autre et que, depuis là, je partage "mon achèvement", "ma réalisation", "mon éveil".
La vache !!!
Mais c’est pas du partage ça, c’est des graines de dogme.
Et du dogme, en fait, on en veut. On veut toute cette sagesse pré-pensée, ces règles de vie, ces conseils relax qui remplacent les vieilles lois, tout ça pour se sentir un peu mieux en surface et s’éviter d’aller vraiment au fond, au bout ou à l’envers du truc par nous-même, avec nos propres forces, jusqu’au bout, là où il n’y a vraiment rien à craindre du tout, du tout.

Ainsi, en parlant de fermeté hier dans un accompagnement, j’ai bien senti que ça ne passait pas du tout parce qu’on était dans la zone de confort du "guide-moi, soutiens-moi, rassure-moi sur mon image spirituelle."

J’ai dit ce qui était là avec un max de précautions bien sûr. C’est toujours si délicat un humain... Je me suis dit aïe aïe aïe + confiance, confiance, confiance...

Et voici ce qui vient d’arriver :
"De notre échange d’hier, après les remous de l’ego qui se sentait morigéné, tancé, remis à l’ordre, traité comme un gamin :)))... est resté comme une pépite, l’invitation à être ferme. Avec écoute et tendresse, en se posant la question : "Qu’est-ce que ce serait l’Amour, là juste maintenant, pour moi, pour mon corps, mon état d’être, mon âme, la guérison ?"

Au-delà de l’ego et ses susceptibilités dérisoires, attendrissantes mais aussi redoutables au regard de l’enjeu présent, l’invitation que tu fais passer me rencontre en profondeur et bouscule mon image !

Je vois la complaisance, ô combien ! et cette difficulté à repérer les vieux mécanismes de séparation, un fond de tristesse voire mélancolie, de solitude, de manque... pas très décelables car mêlés à l’être comme le lait et l’eau, comme un second plan de tableau qu’on finit par ne plus voir ni sentir ; devenu une habitude, une seconde nature mais je ne le vis plus comme un déterminisme ou une fatalité immuable.
Maintenant, je le vois, ça se décante, ça va aller."

J’en suis bien évidemment au même point.

Love.